Ne pas lire avant d'avoir vu le film...
Dans un avenir indéterminé, un champignon parasite a transformé
l'immense majorité des humains en zombies assoiffés de sang. Dans une
base militaire, le docteur Caroline Caldwell (Glenn Close), cherche à
créer un vaccin à partir des cerveaux d'enfants de seconde génération,
pas totalement sous l'emprise du parasite. Parmi les sujets potentiels,
la jeune Mélanie (Sennia Nanua)...
Nombre de films ( "Dernier train
pour Busan", "28 jours plus tard"...
) et de séries ( "The walking dead",
par exemple ) ont abordé avec plus ou moins de génie et d'inventivité
le thème des humains devenus cannibales. Dans cette nouvelle mouture,
l'originalité ne se situe aucunement dans le déroulé des événements,
très classiques avec son lot habituel de hordes furieuses, et de
séquences hautement anxiogènes, mais tient à la personnalité hors
normes de la jeune Mélanie, susceptible de sauver la nature humaine. A
cheval entre les deux mondes, capable tout aussi bien de dévorer un
chat ou un humain que de dialoguer intelligemment avec la bienveillante
Helen Justineau (Gemma Arterton), la jeune fille ne peut laisser aucun
spectateur indifférent. Il faut avouer que le choix de l'actrice, dont
c'est le premier long métrage, se révèle particulièrement judicieux.
L'histoire, vaguement fondée sur le mythe de Pandore, ne fait jamais
l'impasse sur les moments de sauvagerie pure et aligne quelques scènes
mémorables ( la traversée de la foule des zombies en sommeil, la horde
des enfants mutants... ), insérées dans des décors apocalyptiques à
dominante verte, où le végétal semble emprisonner les bâtiments. Mais
elle va bien au-delà de la simple boucherie gratuite en développant de
manière sensible les relations entretenues par les membres du quatuor
en fuite. Quant au dénouement, aussi simple que sombre, il ne laisse
guère d'espoir à la race humaine...
Film sur IMDB
Bernard Sellier