Mae (Emma Watson) a réussi à obtenir
une situation de premier plan dans la multinationale 'The circle'. Elle
se voit proposer un jour, par le puissant dirigeant Bailey (Tom Hanks),
la possibilité de donner l'exemple au monde en se faisant filmer 24
heures sur 24...
Le
film a été visionné dans un Airbus A380, entre Nice et Dubaï. Autant
dire que, même s'il s'agit d'un film intimiste qui, contrairement à
'Valérian' ne nécessite pas un écran de 75 pouces pour être apprécié,
les conditions ne sont pas vraiment idéales.
Le
sujet est hautement d'actualité, pistés que nous sommes tous dès notre
naissance, et il ne fait aucun doute qu'il le sera encore beaucoup plus
dans les décennies à venir. Dans la première partie, nous suivons Mae,
efficacement incarnée par Emma Watson, dans une approche prudente mais
inéluctable du désir de sécurisation du monde. Délaissant peu à peu son
copain d'enfance Mercer (Ellar Coltrane), vigoureux ennemi de toute
dérive façon Big Brother, elle se laisse entraîner par les apparences
positives de la mission prétendue salvatrice affichée par 'The circle'.
D'une facture très (trop ?) classique, le scénario développe
divers exemples caractéristiques, susceptibles d'envoûter la fragile
Mae. Comment résister, en effet, au fait que, grâce aux initiatives du
groupe, un enfant kidnappé sera retrouvé dans les heures qui suivent
son enlèvement ? Qu'un criminel en fuite sera localisé en quelques
minutes ? Au fait que disparaîtront les élections truquées ?
Magnifique, tout cela... Mais, bien évidemment, le spectateur, déjà
surpris par l'ascension fulgurante de la jeune femme au sein de la
société, comprend très rapidement qu'un énorme grain de sable va
brusquement jaillir dans les rouages, et bousculer ses convictions.
C'est principalement le manque de subtilité et de richesse narrative
dans l'intrigue qui saborde quelque peu le message pourtant
passionnant. Une conclusion bien abrupte achève de donner à cette
oeuvre une superficialité que le sujet ne méritait pas.
Film
sur IMDB
Bernard
Sellier